Jussey, il faut impérativement un sapin pour que Noël soit fêté en famille, comme le sont tous les Noëls des enfants de la Haute-Saône.
Mes petites mains de l’époque, gelées, le long du corps, s’apprêtent à casser le tronc du plus beau, du plus grand des épicéas, lorsqu’un souffle et une « caresse râpeuse » me rappellent à l’ordre !
Ce n’était pas le garde forestier, mais, aussi surpris que moi, un bœuf solitaire, mouillé, gelé, deux grosses larmes le long des yeux.
Silence, peur, réconfort, chagrin, j’en oublie mon sapin et aujourd’hui, peux comprendre ce qu’est, dans l’extraordinaire peinture de Jean-Claude, la solitude hivernale, exécutée bien des années plus tard.
Mario Rolla